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À l'envers du monde

Le désespoir est une forme supérieure de la critique

entre les fils d'Ariane et les oiseaux de passages il n'y a que la poésie qui dérange quand tout sera fini – un jour, tout le sera à l'heure d'une magnifique apocalypse qu'est-ce qui restera après nous ?

entre les fils tissés par la mémoire et l'eau qui coule sous les ponts il y a toujours une place pour le désespoir la révolution viendra de ceux et celles qui n'ont que le pavé comme trottoir que le trottoir pour éternel sommeil

une prière chaque matin pour demeurer quelque part une prière chaque soir pour demander pardon au désespoir un regard fixé sur la lumière du lampadaire d'en face de mon appartement pour recueillir un témoignage anonyme sur l'invisible ce qui nous permet malgré nous de rester vivant-es

et quand il s'éteint, je vois enfin un peu de ce que j'ai perdu dans la nuit un morceau de vide qui m'appelle et qui me dit : demain est déjà différent

je ne mets le feu qu'aux idées le reste, je le note quelque part en attendant le bon moment

ce n'est pas mieux ailleurs tout reste à réinventer.

Dieu ne regarde pas comment tu joins tes mains pour prier, Il regarde ce que tu as dans le cœur. La poésie apparait comme un phénoméne de la liberté.